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Doit-on nécessairement nous ranger dans des cases ?

Créé par un ancien membre, le 28/04/18 à 19:08.

Mis à jour le 26/05/2018 avec 7 participations.

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un ancien membre

#275836 - 28/04/2018 à 19:08

Bonjour à tous les membres du forum. En m’inscrivant très récemment sur ce site j’ai remarqué qu’on pouvait parler librement alors je profite de ce droit. Ici je m’adresse non pas aux gays, non pas à la communauté LGBT en particulier mais à tout le monde quelle que soit votre orientation. Avant toute chose je veux préciser que ce n’est en aucun cas un message qui dénigre qui que ce soit. C’est une réflexion personnelle qui n’engage que moi. Chacun vit sa sexualité comme il l’entend, plus ou moins ouvertement et personne ne doit juger les choix de vie de chacun, que ce soit d’orientation sexuelle, de religion ou d’opinion politique. Selon moi, pour que tous les individus soient acceptés tels qu’ils sont nous devons nous interroger sur ce que nous sommes (ce qui nous définit en tant que groupe) par ce que nous avons en commun et sûrement pas sur nos différences. Je ne crois tout simplement pas que c’est en rangeant les gens dans des cases et en les classifiant comme sur un vulgaire site de rencontre que le monde avancera, au contraire, ça le fait tout simplement reculer car le but est bien de nous unir et non de nous diviser. **Nous sommes humains avant tout**, ensuite homme ou femme (eh oui, nous naissons homme ou nous naissons femme), ensuite.. ce que vous voulez. Si certains LGBT n’arrivent pas à s’intégrer c’est peut être en partie parce qu’ils accordent beaucoup trop d’importance à leur propre identité plutôt qu’à d’autres critères communs qu’ils peuvent avoir avec la majorité des personnes dans leur entourage. (Attention je ne nie pas le harcèlement ici ce n’est pas le sujet) Il faut savoir que la majorité des gays et des lesbiennes essayent de vivre normalement sans donner pour autant un caractère politique et revendicatif à leur orientation et sans la rendre visible aux yeux de tous. (j'en suis un exemple) Pour ma part je désapprouve les comportements provocateurs et sectaires de certains car je considère que c’est contre-productif et que ça n’aidera en aucun cas les LGBT à être acceptés comme des gens « normaux ». C’est à partir du moment où le critère de différenciation selon l’orientation sexuelle existe qu’une partie de la société devient homophobe (dans homophobe bien sûr cela comprend ceux qui l’expriment de façon décomplexée, ceux qui veulent se donner bonne conscience mais qui le sont par éducation, et j’ajouterais ceux qui en rient et qui se disent tolérants) et que l’on observe l’émergence d’une forme d’hétérophobie dans le milieu LGBT (car oui cela existe et j’en suis persuadé, on ne peut tout simplement pas le nier). **Tout le monde peut être victime de discrimination.** Le fait de dire que ranger les gens dans des cases les aiderait à mieux s’intégrer est une illusion. Ne fréquenter que des personnes identiques à soi n’a jamais été bon. Le sociocentrisme ou l’autocentration de groupe est tout simplement une forme de néo-racisme culturel et différentialiste. C’est non pas l’égalité entre les groupes qu’il faut viser mais bien l’égalité entre les individus car nous avons tous au moins un critère en commun (la nationalité par exemple). Si il n’y avait pas de cases chacun se développerait comme bon lui semble sans avoir cette constante pression de devoir savoir à quel groupe s’identifier. Ah oui.. et stop au concours du nom le plus compliqué et de la victimisation à outrance. Je suis exaspéré de voir des gens inventer des nouveaux mots comme « hétéronormativité » ou « intersectionnalité » et qui par contre ne disent pas un mot sur le génocide en Tchétchénie dont plus personne ne parle. J’espère qu’à l’avenir nous vivrons dans un monde où ce sera une normalité et où le mot « coming-out » n’aura absolument aucun sens. Pour l'instant nous en sommes très loins. Merci à ceux qui ont lu jusqu'au bout 😘
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un ancien membre

#275840 - 28/04/2018 à 19:57

Bonjour, Ton texte tire sa puissance de sa véracité; dans notre société rongée par un capitalisme malsain, on tente d'évoluer sous la férule des puissances mondiale, mais nous sommes bloqués par nos propres murs. La société binaire et manichéenne dans laquelle nous vivons commence à se révéler aux yeux de certains comme un système dysfonctionnel et cette organisation défectueuse mène à la création d'innombrables minorités. Non que je les critique, au contraire, mais que je trouve parfois leur fonctionnement très proche du système initial qu'elles semblaient fuir... Je m'explique : Certains (et pas tous heureusement) clubs gays qui ferment totalement leurs portes aux autres membres LGBTQIA+ et autres, reproduisant ainsi le même schéma que ce qu'ils ont pu vivre. C'est à celui qui sera le plus original, au nom le plus précis. Depuis quelques années, nous n'avons pas libérée la parole, nous ne nous sommes pas émancipés de la "norme", nous avons seulement recréé d'autres cases, à une échelle plus petite. Chacune réclamant des droits et imposant des devoirs. L'individualisme n'est peut-être pas non plus la solution, mais pourquoi la liberté doit-elle toujours passer par la création de nouveaux labels ? Merci à toi et bonne soirée
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#275841 - 28/04/2018 à 20:02

Jxstdie : Je suis assez assez d'accord ta réflexion sur certains points. "Tout le monde peut être victime de discrimination." effectivement, néanmoins, une catégorie en subit moins du fait d'un rapport de domination : cf l'homme hétéro blanc cis-genre. Je ne suis pas fan de cette appelation, néanmoins elle a un sens. Un homme hétéro blanc cis-genre peut être discriminé à l'échelle individuelle, certes, mais à des échelles plus large, il bénéficie sans le vouloir d'un rapport de domination sur les femmes, les personnes qui ne son pas caucasiennes, sur les transgenres et sur les personnes dont l'orientation sexuelle officielle n'est pas hétérosexuelle. "Je ne crois tout simplement pas que c’est en rangeant les gens dans des cases et en les classifiant comme sur un vulgaire site de rencontre que le monde avancera", oui et non d'après moi. D'une part, l'être humain à besoin de catégoriser à peu prêt tout pour former une carte du monde qui lui permet de le comprendre. Ce qui est flou et mal défini est difficilement entendable. La catégorisation permet de simplifier les choses et de s'y retrouver plus vite. Néanmoins, un excès de catégorisation peut avoir l'effet inverse, perdant sa fonction de simplification. "Si certains LGBT n’arrivent pas à s’intégrer c’est peut être en partie parce qu’ils accordent beaucoup trop d’importance à leur propre identité ". C'est ce qu'on appelle le renversement de stigmate qui correspond à la revendication, appropriation d’une stigmatisation faite à son encontre. ex : le recours au terme pédé, historiquement pédéraste, utilisé comme insulte à l'égard des homosexuels masculins dans l'idée d'un amalgame avec la pédophilie. Ce mot est largement utilisé par la communauté gay de manière non insultante, lui retirant son caractère discriminant. Ainsi, le mot "pédé" perd de sa capacité discriminante. La renversement de stigmate, comme lors des gay pride, est un outil social très utile pour les minorités et a été utilisé par exemple par les communautés noires américaines. Il permet de rendre par un excès de visibilité, un stigmate, et provoque une habituation pour le grand publique à rencontrer ce stigmate, et par là même, favorise la tolérance vis à vis du groupe affublé du stigmate en querstion. Une fois le niveau de tolérance vis à vis de la minorité concernée augmentée, les codes autrefois stigmatisants de la minorité se voient être approprié par les catégories sociales dominantes. ex : la mode vestimentaire gay se généralisant aux hétéros. Cela permet in fine de ne plus différencier les gens de manière visible. "Je suis exaspéré de voir des gens inventer des nouveaux mots comme « hétéronormativité » ou « intersectionnalité » et qui par contre ne disent pas un mot sur le génocide en Tchétchénie dont plus personne ne parle." Tu parles de deux choses différentes 1) le mot hétéronormativité, effectivement je l'ai utilisé récemment sur un forum. je suis NAVRE que cela t'ai exaspéré mais je ne 'l'ai pas inventé, ce concept existe. GOOGLE IT si besoin. pour ce qui est de l'intersectionnalité, je ne connais pas encore ce concept et vais me renseigner de ce pas. 2)Le génocide en Tchétchénie est une tragédie. Si tu souhaites en parler je t'invite à ouvrir un sujet spéficiquement là dessus. Si tu as l'impression qu'on n'en parle pas sur les forums, peut-être est ce parcque le sujet ne le permettait pas. 3) pour parler de l'hétéronormativité, il s'agit d'un concept qui relate que les rapports hommes femmes sont basés sur une relation naturellement complémentaire par les rôles et capacités naturellement pourvues par leur sexe, et justifie des croyances matchistes, sexistes, qui sont celles à l'origine de l'homophobie et de la transphobie. ex : Un homme aimant les hommes ne respectant pas les principes d'hétéronormativité serait ainsi vu comme inférieur à un homme, et donc proche de celui d'une femme (groupe social dominé). HOMO-BI-PAN-TRANSPHOBIES sont des combats dont l'issue de peut être gagnée par les minorités si le combat du SEXISME n'avance pas, si le statu de la femme n'évolue pas dans la société.
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#275843 - 28/04/2018 à 20:08

Bonsoir Androphories, Oui malheureusement la création de ces nouvelles cases peut apparaître comme une très bonne chose mais elle est juste le reflet des incapacités de notre société individualiste à faire face au problème des discriminations. D'ailleurs, la discrimination positive en est le principal reflet, c'est un alibi cherchant à masquer les échecs.
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#275846 - 28/04/2018 à 20:22

Fregegui : "Ce mot est largement utilisé par la communauté gay de manière non insultante, lui retirant son caractère discriminant. Ainsi, le mot "pédé" perd de sa capacité discriminante." Encore une chose qui m'exaspère aussi. Pour moi et pour beaucoup ce mot restera une insulte, tout simplement. Je ne comprendrais jamais cette tendence, selon moi cela représente surtout la volonté de certains gays de s'intégrer plus vite en utilisant les mêmes insultes que les homophobes.
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#275852 - 28/04/2018 à 20:47

Bonjour. Je ne suis pas sur si cette discution est ouverte à tous ou qu'aux ados, mais bon je prends le risque de dire ce que je pense quand même. Je suis d'accord avec beaucoup de ce que tu dis. C'est vrai qu'on passe énormément de son temps à se rangé et à être rangé dans des casses. Même on se décrivant on fini par se réduire dans des cases "je suis blanc/noir/blond/un homme/une femme/homosexuel/transexuel/hétéro/masculin/féminin/etc". Et c'est triste. Par certains côté, quand on me demande si je suis gays, j'ai envie de répondre "Non, j'aime les hommes, c'est pas pareils". Pourtant j'ai bien conscience que ça revient au même en sois. Mais dire "je suis gay, je suis un homme, je suis blond, etc" me parait réducteur, et pas vraiment révélateur de ma personne. On est tout un tas de choses mélangé ensemble, et pourquoi certains éléments de notre personalités seraient plus important que d'autres? Mais en même temps, il est vrai que de créer des "boites" permets aux gens de se retrouver, et de donner un nom à cette boite et de dire "oui elle existe, oui nous somme là" nous permet aujourd'hui d'avoir ce genres de conversations sur un site tel que celui ci. Peut être qu'on se reconnait pas tous dans la communauté LGBT, et il est vrai que ce n'est pas parce qu'on en fait parti qu'on est quelqu'un de forcément plus tolérant envers les autres. Mais en même temps heureusement qu'elle existe cette communauté, car c'est déjà un pas en avant. Les êtres humains ont toujours essayé de se categoriser, et de categoriser le monde, afin de mieux le comprendre, afin d'en avoir moins peurs. Et je ne pense pas que c'est une manie dont on réussira un jour à se débarasser. On aime se regrouper en fonction de nos points en communs et exclure à causes de nos différences. Mais peut être qu'on peut construite dans ces boites des fenêtre, des portes, voir même des routes et des ponts. Au si au final certains d'entres nous se sentent enfermé dans des cases et rejettents les "labels", ça ne veut pas pour autant dire qu'on devrait rejeter à notre tour, ou considerer comme inférieur ou moins libre ceux qui se sentent en sécurité dans leurs boites. Il y a plein de manière de vivre, et je ne suis pas sur qu'on puisse justifier qu'une de ces manières soit supérieur à une autre.
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un ancien membre

#275913 - 29/04/2018 à 14:23

Je pense que ta réflexion est juste dans l'absolu mais naive. Les cases naissent d'une nécéssité. Les mots naissent de choses qu'il faut décrire. Si on parle de blanc, de noir, d'asiatique, ce n'est pas par volonté de discrimination mais parce qu'il existe bien une différence physique. Oui, on parle d'hétérosexualité et d'homosexualité mais bien parce que ce sont des choses différentes. En enlevant les dénominations spécifiques, on appauvrit le pouvoir évocateur d'une langue, on ne peut plus résumer rapidement un concept ou une idée. S'il n'existait pas de mots pour désigner l'homosexualité, on ne pourrait pas parler précisément du génocide tchétchène qui lui est une réalité. Le problème qui se pose par contre, c'est que les gens se sentent enfermés dans ces cases alors qu'elles ne devraient être que des outils pour mieux les désigner. En soi, la solution n'est pas de détruire les cases, elle existent, c'est un fait.. mais de toutes les accepter !
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un ancien membre

#277656 - 26/05/2018 à 17:51

j'ai repondu a certaines questions a l'inscription, vu mon peu d'experience , mais l'important c'est d'etre sur le site.
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